lundi 25 octobre 2010

Mon ami Knut ....

Parmi les nombreuses possibilités de choix de mâles (tous dominants cela va sans dire !) que la vie nous offre à nous les femmes, on peut distinguer différentes catégories... qui n'a jamais croisé de mecs inintéressants avec un humour à chier, ou de beauf plus collant que le vieux chewing-gum à sa semelle, qui veut vous épouser après vous avoir vu 10 minutes, et que l'on finit par dégager violemment en lui disant qu'une nuée de timbres carnivores aurait plus de chances de s'approcher de vous que lui ? On peut donc déterminer des catégories types, aussi nombreuses qu'un éventail d'échantillons de moquettes chez St Maclou, pour nous "aider" à choisir, ou plutôt à ne pas choisir... 

Dans cette profusion de catégories, dans laquelle nous cherchons toutes l'onglet "homme parfait" sans jamais le trouver, (si on nous le disait directement qu'elle n'existe pas celle là, au lieu de nous bassiner toute notre enfance avec des Princes Charmants, des grenouilles magiques qui font que certaines rentrent la bouche pleine de boutons d'un après-midi à avoir embrassé tous les batraciens de l'étang voisin ou des gonzesses qui après s'être camouflées sous le cadavre dépecé d'un âne se prennent pour Clotilde Courau, on gagnerait du temps...), on peut en trouver une dont je trouve intéressant de parler (on se demande pourquoi hein ?) : celle de l'"Ours"... mon compagnon de fosse...

L'Ours a un mode d'approche bien particulier... un peu violent certes mais c'est pour mieux dissimuler l'émotion qui l'étreint lorsqu'il rencontre sa femelle... sous ce physique imposant se cache un cerveau de mouette dont les connections neuronales ont décidées de reproduire le fameux "Tonnerre de Zeus" du Parc Astérix. C'est donc au détour de 3 loopings et 5 nœuds, que le plantigrade déduit que "sentiments" équivaut à "faiblesse" et qu'il est en danger... La manœuvre d'approche se transforme donc presque en agression, toute fuite étant exclue, l'Ursidé étant de nature orgueilleuse...

Une fois qu'il a compris, dans un temps relativement court, que la femelle est inoffensive, il parade succinctement devant elle afin d'essayer de lui renifler le postérieur... Mais la femelle Ursidée, elle, n'est pas si docile, et n'ayant pas appréhendé les manœuvres d'approches comme telles, elle est à son tour en position de défense anticipant à tord une nouvelle agression potentielle... le manège peut durer quelques semaines, mais souvent l'Ours obtient diligemment gain de cause...

Ayant enfin réussi à lui humer la croupe, le Knut laisse alors jaillir à nouveau sa nature profonde, se dressant fièrement sur ses pattes de derrière pour secouer et écorcher la femelle, persuadé d'affirmer ainsi sa domination et son territoire... en effet l'Ours en dehors des périodes de reproduction reste un animal solitaire, évitant parfois soigneusement ses congénères (difficile dans la même tanière mais mais il peut faire preuve de beaucoup d'imagination pour arriver à ses fins), et délimitant son périmètre à grand renfort de morsures verbales occasionnellement douloureuses...

Vient alors la période de l'hibernation... que l'on peut également définir comme une période de répit pour la femelle plantigrade qui s'est retrouvé parachutée en Ecosse pour goûter à leurs fameuses douches alors qu'elle n'avait rien demandé...
Durant cette période, qui chez notre Knut imberbe peut durer de 6 mois à 3 ans... ahhhhh ces dérèglements climatiques !! il se montre hermétique à toute stimulation sonore, visuelle ou tactile, ces dernières provoquant toutes la même réaction : le lever de babine pour laisser entrevoir la canine acérée qui, si une stimulation quelle qu'elle soit est réitérée, ne manquera pas de venir se flanquer dans la partie de votre corps la plus proche de lui...

Il ne reste plus à la femelle qu'à attendre patiemment le retour du printemps ou de la montée de sève, seul stimuli qui peut réveiller le Knut de l'état de léthargie avancée dans lequel il se trouve... c'est d'ailleurs souvent à ce moment là qu'elle décide de commencer la sienne d'hibernation, retroussant à son tour sa lèvre supérieure dans un rictus qui coupe temporairement (faut pas déconner quand même) court à tout rituel de reproduction... non mais ho !!

Le cycle reprend alors de la parade à l'hibernation, et ainsi de suite, comme les saisons sauf qu'il n'y en a plus que deux, ils ne se font pas chier avec l'automne et l'été...

Voilà, catégorie intéressante qui nécessiterait d'être approfondie mais là je suis fatiguée..

1 commentaire:

  1. Faut se méfier de ceux avec l'onglet "homme parfait": dès fois, la vie, cette chose ludique qui aime tant à jouer avec nous, vous en colle un dans les pattes, vous le déguisant en lion de dessin animé, elle vous laisse le cajoler, vous y attacher plus qu'un vieux sparadrap à une touffe de poils pectoral (pile sur le cœur) et elle vous en décolle aussi sec, d'un grand coup, vous arrachant vous, pauvre sparadrap que vous êtes, pour vous jeter au plus loin.
    Dans ce genre de cas (que seule la vie et cet enc*** de Murphy trouvent très drôles), on en vient à se demander si le vieil ours, voire même le crapaud restant désespérément crapaud, n'était pas finalement une option valide et moins douloureuse.
    La question reste à trancher: la muselière est sans doute efficace contre les ours et les crapauds font de jolies sérénades nocturnes (quoi que répétitives) :p

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